mardi 5 avril 2011

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Présentation:


L'intervention psychologique au sein des organismes et entreprises a pour mission du point de vue de l'ergonomie: de faire surgir une activité d'élaboration des travailleurs sur leur activité de travail elle même. Du point de vue de la psychologie dynamique, c'est plutôt le vécu subjectif du travail dont il s'agit de favoriser l'élaboration.



Plus généralement, elle permet de mettre en oeuvre une politique pour repérer et prévenir les risques de souffrance au travail, toute une gamme de prestations dans le domaine de la prévention et la gestion des risques psychosociaux: le stress, la violence et le harcèlement ou encore le mal être et l'épuisement professionnel "Burn out" voire la discrimination et parfois le suicide.



Domaine d'activité:


Formation/ Santé mentale au travail & Difficultés d'adaptation.



Contact:


Thomas KOUNDÉ - Psychologue du travail
diplômé du Conservatoire des Arts et Métiers à Paris


Téléphone: 09 75 75 76 98





L'intervention psychologique











Mettre en place une politique de prévention des risques psychosociaux



Cadre de référence

L'intervention psychologique relève de "la démarche compréhensive" qui consiste à remonter jusqu'au sens, que la situation a pour ceux-là même qui travaillent. Elle est entièrement vouée à l'élucidation des processus en causes dans les pathologies liées à l'organisation du travail.

Toute l'évolution de l'organisation est le résultat d'un compromis entre l'organisation prescrite du travail: la coordination et l'organisation effective du travail: la coopération.




Les objectifs

1.Reconstituer les bases relationnelles du vivre ensemble


Elles procèdent toujours de la parole orientée vers l'entente, au lieu du mutisme, de l'isolement et de la violence.


2. Former les bases de la coopération


En mettant en oeuvre les conditions et la possibilité d'une activité déontique orientée vers la recherche des règles qui conviennent pour travailler ensemble à la réalisation d'une oeuvre commune.


Ce qu'il faut savoir

Les risques psychosociaux


Les risques psychosociaux sont souvent résumés par simplicité sous le terme de "stress" qui n'est en fait, qu'une manifestation de ces risques. Ils recouvrent en réalité des risques professionnels d'origine et de natures variées qui mettent en jeu l'intégrité physique et la santé mentale des salariés et ont par conséquent, un impact sur le bon fonctionnement des entreprises.


Une prévention insuffisante des risques psychosociaux a des conséquences désastreuses, les souffrances des salariés et pour les employeurs (baisse de motivation, absentéisme, perte d'efficacité etc.). La négligence des problématiques humaines se paie, à la fois au plan social et économique, mais aussi au niveau de l'image et, bien évidemment, au niveau juridique.

Dans le cadre du Bureau International du Travail (BIT), un programme de prévention impose aux entreprises de se mobiliser et d'entreprendre des actions pour prévenir les risques psychosociaux, voire les éliminer ou, à défaut, les réduire.


Depuis 1991, en application de la directive-cadre européenne 89/391/CEE, la loi définit une obligation générale de sécurité qui incombe au chef d'établissement. (article L. 4121-1 du Code du travail).

" Les entreprises ont une obligation de prévention des risques professionnels, notamment en matière de harcèlement moral, qui doit figurer dans le règlement intérieur."



Pour les entreprises

On peut noter un lien entre l'apparition des risques psychosociaux et l'absentéisme, le taux élevé de rotation de personnel, le respect médiocre des horaires ou des exigences de qualité, des problèmes de discipline, la réduction de la productivité, des accidents de travail et des incidents, une augmentation des rebuts et des malfaçons, une dégradation du climat social, des atteintes à l'image de l'entreprise...

Des branches professionnelles et des entreprises ont mis en place des démarches visant à réduire les facteurs de risques psychosociaux.


Pour les salariés

Les risques psychosociaux peuvent entraîner des pathologies professionnelles telles que des dépressions, des maladies psychosomatiques, des problèmes de sommeil, de dos, d'ulcères gastroduodénaux, mais aussi favoriser les troubles musculosquelettiques, des réactions comportementales (abus de drogue, d'alcool, de tabac), des maladies cardio-vasculaires voire entraîner des accidents de travail.


Toute personne, victime présumée ou témoin, peut ainsi demander un entretien auprès du collaborateur au comportement jugé déplacé, puis auprès d'un acteur de la prévention en interne (DRH, médecin du travail, hiérarchie...). Une enquête confidentielle peut alors être engagée, et la personne mise en cause, convoquée; Au final, une commission composée de divers acteurs de l'entreprise statue sur son sort. "


Bien que des plaintes restent rares, le fait de formaliser ce type de dispositif est dissuasif"




NOTIONS INDISPENSABLES


L'autonomie


L'autonomie est à la fois une ressource importante pour adapter son rythme et sa charge de travail, ainsi qu'un signe de reconnaissance et de confiance accordée au salarié. Toutefois, lorsque l'autonomie n'est pas accompagnée d'un minimum de cadre, elle peut placer la personne dans l'incertitude et l'inquiétude.


La marge de manoeuvre


D'une manière générale, la notion de marge de manoeuvre établit un lien entre la santé et le contrôle de chacun sur sa situation de travail. Cette part de liberté accordée permet de faire face et de réguler au mieux l'activité de travail. Par ailleurs, la possibilité donné à la personne d'agir sur sa situation de travail, d'y déposer une marque personnelle est créatrice de bien être au travail. Au contraire, les situations de travail qui ne donnent pas d'espace de liberté suffisant démobilisent progressivement les capacités créatrices. Elle empêchent également de construire du sens au travail, conditions essentielle du bien être. Enfin permettre le développement des marges de manoeuvre constitue également un moyen de reconnaissance sociale du travail.


Le soutien social


Le soutien social au travail (soutien émotionnel et technique) de la part des collègues et des supérieurs hiérarchiques module le déséquilibre (entre les contraintes de l'environnement et les ressources personnelles) et participe à réguler les états de stress ressentis.


L'intervention comme une action

L'action "stricto sensu" se situe dans l'intervention psychologique et non dans la matérialité des mesures concrètes de transformation de l'organisation du travail qui serait recommandée par le clinicien. C'est un "espace de discussion" de "délibération" qui est constitué grâce à l'enquête.

On peut à nouveau parler, écouter, réfléchir, confronter les opinions, débattre.


La qualité de la délibération

Elle dépend de la précision des argumentations avancées par chacun, à l'appui de l'analyse de cet écart entre coordination et coopération d'abord, de la formation des solutions souhaitées ensuite.


La pertinence des arguments

Elle dépend de la capacité des salariés à élaborer leur pensée à partir des expériences que chacun a du travail réel.


Les neuf principes de l'intervention

1. Des références bien maîtrisées pour aborder le terrain

2. L'indépendance du clinicien dans sa démarche

3. Le travail de la demande (étape incontournable)

4. La formation d'une équipe d'intervention

5. L'équipe d'appui externe

6. Le collectif de pilotage interne

7. Les entretiens individuels

8. Les entretiens collectifs

9. L'intervention psychologique comme une action




Les riques psychosociaux

Selon un sondage réalisé en juin 2007 pour l'ANACT [Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail]: 4 salariés sur 10 se déclarent stressés par le travail, et ce sentiment se trouve renforcé par le contexte économique actuel: 54% des salariés stressés affirment ainsi que la crise a aggravé cet état.

Les risques psychosociaux sont souvent résumés par simplicité sous le terme de "Stress" qui n'est qu'une manifestation de ces risques. Ils recouvrent en réalité des risques professionnels d'origine et de natures variées, qui mettent en jeu l'intégrité physique et la santé mentale des salariés et ont par conséquent, un impact sur le bon fonctionnement des entreprises. On les appelle "psychosociaux" car ils sont à l'interface de l'individu de la "psyché" ou de "l'ensemble des phénomènes psychiques conscients et inconscients" et de la situation du travail.

La notion de risques psychosociaux peut servir à regrouper une série de situations hétérogènes comme le stress, la violence et le harcèlement ou encore la souffrance, le mal être et l'épuisement professionnel "burn out" voire la discrimination et le parfois le suicide.


Les causes des risques psychosociaux

Les Facteurs de tension susceptibles de créer des risques psychosociaux peuvent être très nombreux et divers. On peut schématiquement les regrouper en quatre catégories:


1. Les facteurs liés aux exigence du travail, à la nature des tâches

(monotonie, surcharge ou sous-charge de travail, fortes exigences liées à la cadence, à la précision des travaux et à la vigilance, tâches pénibles et dangereuses, perturbations incessantes, environnement physique défavorable: bruit, chaleur, manque d'espace...) ou à l'organisation du travail (horaire de travail ne permettant pas la récupération physiologique, exigences contradictoires, absence d'objectifs clairs, responsabilité liées à l'exécution de la tâche...)



2. Les facteurs liés aux exigences des salariés vis à vis de leur travail

Las facteurs liés à la politique de ressources humaines (décalage entre le travail demandé et les valeurs de la personne, manque de sens, manque de reconnaissance du travail accompli, faibles perspectives professionnelles, sur ou sous-qualification, rémunération insatisfaisante, horaire de travail peu prévisibles et/ou nuisant à la vie personnelle, ...)



3. Les facteurs liés aux relations de travail

aux difficultés avec les supérieurs hiérarchiques, les subordonnés, avec les collègues.


4. Les facteurs liés à un vécu difficile des changements

(environnement socio-économique difficile et concurrence accrue, incertitude sur l'avenir de l'entreprise, ou sur le propre avenir du salarié, stratégie peu claire, projets de changements, organisationnels ou technologiques, non concertés ou mal accompagnés...).



Programme de prévention

Dans le cadre du bureau International du travail (BIT)

Les entreprises ont une obligation de prévention, notamment en matière de harcèlement moral; qui doit figurer au règlement intérieur. La négligence des problématiques humaines se paie, à la fois au plan social et économique, mais aussi au niveau de l'image et, bien évidemment, au niveau juridique.


en général les quatre leviers utilisés:

1. Informer

2. Former

3. Formaliser les procédures internes

4. Auditer les conflits et les foyers de tensions en interne.


Dans l'esprit du rapport sur les risques psychosociaux initié par le ministère du travail en 2008, outre les séminaires et les formation, un "programme d'aide psychologique" devrait être mis en place pour permettre aux collaborateurs, mais aussi à leur proches, de consulter un professionnel de l'accompagnement psychologique, pour toutes les problématiques, professionnelles ou personnelles.

Plusieurs études et chercheurs alertent d'ailleurs sur le fait que les "survivants": les personnes épargnées par les licenciements sont particulièrement exposés au stress, mal être, épuisement et autres manifestations de fragilité.


La lourdeur de la charge de travail, la non-reconnaissance (notamment salariale), les changements organisationnels incessants, la pression sur les résultats et le manque de moyens occasionnent ainsi un stress chez 27% des salariés européens, selon la fondation de Dublin sur les conditions du travail tandis que 5% disent être victime du harcèlement...En France, ce sont 8% des salariés qui s'estiment dans ce dernier cas et 7% déclarent avoir subi des menaces de violence physique. Une étude publiée en 2004 évalue entre 220 500 et 335 00 personnes le nombre de personnes touchées par une pathologie liée au stress professionnel.


La formation pour dédramatiser

Les opérations de sensibilisation et de formation sont privilégiées, notamment auprès des jeunes managers. "Beaucoup sont propulsés à une fonction d'encadrement avec de lourdes responsabilité. De ce fait, ils risquent de faire supporter leur stress à leurs collaborateurs, ce qui peur dégénérer en harcèlement moral", les formations permettent ainsi d'appréhender ces problèmes en douceur, en levant les tabous. Quelquefois sous la forme ludique comme une compagnie de théâtre à la carte, chargés de faire comprendre aux participants la différence entre harcèlement moral et excès de stress.


La mise en place d'une commission pluridisciplinaire

Au-delà des actions ponctuelles, la mise en place d'une commission pluridisciplinaire peut aussi être un outils efficace de prévention. Une structure composée des membres des organisations syndicales, de la DRH et du Comité d'entreprise fonctionne ainsi depuis quelques années. "Les membres de cette commission peuvent être saisi par tout salarié qui se sent victime de harcèlement", A charge pour les représentants du personnel, membres de cette structure, de mener l'investigation. Les ressources humaines sont ensuite informées et chargées, in fine de statuer.

Ce que dit la loi

Depuis 1991, en application de la directive-cadre européenne 89/391/CEE, la loi définit une obligation générale de sécurité qui incombe au chef d'établissement (article L 4121-1 du code du travail).


Il revient à l'employeur d'évaluer les risques, y compris psychosociaux, et de prendre les mesures nécessaires pour assurer et protéger la santé physique et mentale ainsi que la sécurité de ses salariés. Cette obligation générale repose sur une approche globale de la prévention des risques professionnels.

A l'inverse de l'approche réglementaire qui avait prévalu avant les années 1990, il ne s'agit plus de rechercher la conformité à des obligations précises mais d'obtenir le résultat attendu (garantir la sécurité et la santé physique et mentale des salariés).


En France, il n'existe pas de réglementation spécifique à la prévention du stress au travail

Toutefois, sur la base de l'approche globale de la prévention des risques professionnels qui prévaut depuis 1991, L'absence de réglementation particulière relative à un risque spécifique n'induit pas un droit à l'inaction.

Pour organiser la prévention du stress en entreprise, le chef d'entreprise peut donc s'appuyer sur les principes généraux de la prévention qui peuvent guider son action quels que soient les risques. Parmi ces principes (article L.4121-2 du Code du travail) figurent notamment la nécessité:

1. D'adapter le travail à l'homme

2. De planifier la prévention

La nécessité d'adapter le travail à l'homme

L'adaptation du travail à l'homme concerne: la conception des postes de travail, le choix des équipements et méthodes de travail et de production.

La nécessité de planifier la prévention

Il s'agit principalement de l'intégration de la prévention dans un ensemble cohérent: la technique, l'organisation du travail, les relations sociales et l'influence des facteurs ambiants, notamment en ce qui concerne les risques liés au harcèlement moral.

Pour mettre en oeuvre sa stratégie de prévention, le chef d'établissement doit pouvoir recevoir l'appui et le conseil du service de santé au travail.


Au delà de ces dispositions générales, la prévention du stress au travail pourra s'appuyer sur des réglementations particulières visant la prévention de certains risques susceptibles de constituer des sources de stress. C'est notamment le cas de la prévention des risques au bruit ou au travail sur écran, de dispositions réglementaires relatives à certains modes d'organisation du travail (travail de nuit, travail en équipe de suppléance et travail posté) et aux relations de travail (principe de non discrimination syndicale, interdiction du harcèlement moral et obligation de le prévenir).

Ce cadre réglementaire permet ainsi d'apprécier les infractions qui pourront éventuellement être réprimées. Ce sont moins les effets du stress en tant que tels qui seront appréhendés mais bien le (non-respect des prescriptions obligatoires relatives au bruit, au travail sur écran) ou la caractérisation d'infractions précises (agissements de harcèlement moral).

La responsabilité pénale de l'employeur

Elle pourra être engagée sur la base du Code du travail ou du code pénal. Sa responsabilité civile pourra être recherchée en cas de faute inexcusable. En dehors des dispositions générales et des réglementations particulières, il existe un accord cadre européen sur le Stress au travail, signé par les partenaires sociaux le 8 octobre 2004. Cet accord attire l'attention sur les risques liés au stress et sur les mesures susceptibles d'être mises en oeuvre pour prévenir ces risques. L'accord national interprofessionnel du 2 juillet 2008 sur le stress au travail a transposé cet accord qui s'impose désormais à tous les employeurs.

Le harcèlement moral

L'article L. 1152-1 du code du travail définit le harcèlement "comme un ensemble d'agissements répétés qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte aux droits du salarié et à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel". Il s'agit bien d'agissements dont la répétition peut affecter gravement la personne sans que tous les comportements agressifs et les pressions relèvent du harcèlement.

Les incivilités, les agressions physiques ou verbales, les violences

L'accord cadre européen du 26 avril 2007 sur le harcèlement et la violence au travail définit les différentes formes de violence au travail. Il peut s'agir de violences physiques sur les biens et/ou les personnes (agressions provenant d'un client, d'un patient, d'un usager, vols...) de violences concernant des salariés "entre eux" ou plus psychologiques (domination, intimidation, persécution, humiliation...).

Le sentiment de mal être et de souffrance au travail

Il peut être lié à l'absence de reconnaissance au travail, à un ressenti négatif du travail ou encore à des tensions entre les moyens alloués pour réaliser le travail et les objectifs, la contribution et la rétribution, les exigences du travail et les compétences attendues...

Démarche de prévention collective

La prévention collective du Stress, ou prévention des risques à la sources, s'inscrit dans une démarche globale de prévention des risques professionnels (articles L.4121-1 à L.4121-5 et R.4121-1 à R. 4121-4 du Code du travail). C'est d'abord et avant tout pour promouvoir au sein des entreprises des modes d'organisation qui soient favorables à la santé physique et mentale des salariés.

Sources




-INRS : focus thématique"combattre les risques psychosociaux"



-INRS : dossier Stress au travail




http://www.uottowa.ca/student/guide français/4section/santé/strinfo.htm


Pour en savoir plus, consulter la synthèse INRS

"Stress et harcélement moral. Aperçu réglementaire et jurisprudence".




lundi 4 avril 2011

Le stress au travail

Les études montrent que c'est surtout l'absence de contrôle que la personne pense avoir sur la situation de travail (c'est-à-dire la plus ou moins grande autonomie dont elle dispose pour l'organisation des tâches et la participation aux décisions) qui est très importante dans l'apparition d'un état de stress. On parle de stress au travail, lorsqu'il existe un déséquilibre entre la perception qu'une personne a des contraintes que lui impose son environnement professionnel et la perception qu'elle a de ses propres ressources pour y faire face.


On distingue les situations de stress aigu (quand une personne doit faire face à un évènement ponctuel) et des situations de stress chronique, lorsque cette situation est durable. Il en résulte des conséquences sur la santé des salariés et des dysfonctionnements dans l'entreprise.


"Le stress est un état physique et émotionnel que ressent la personne lorsqu'elle perçoit un déséquilibre entre la demande de l'environnement et ses propres ressources pour y répondre. La question du stress est donc directement liée à la transaction entre la personne et son environnement."


Les épisodes de stress touchent à la fois le cerveau et le corps, et nous devons mieux connaître le stress pour retrouver le calme mental et physique. Les causes, les symptômes, les catalyseurs et les effets du stress, mais surtout comment surmonter les problèmes de tous les jours, enfin, les techniques de relaxation.


La démotivation


La motivation est un processus psychophysiologique


C'est un processus qui dépend des activités du système nerveux et des activités cognitives (qui concernent les moyens et mécanisme d'acquisition de connaissances). Du point de vue psychologique, la motivation correspond aux forces qui entraînent des comportements orientés vers un objectif à finaliser.

Ce sont des forces qui permettent de maintenir des comportements jusqu'à ce que l'objectif soit atteint. En ce sens, la motivation procure l'énergie nécessaire à une personne pour agir sur son milieu. Nous pouvons donc considérer la motivation comme "une énergie vitale", l'armature assurant la cohésion de l'édifice mental. Tant que cette armature tient bon, il ne peut y avoir de graves manques d'équilibres.


La motivation peut être considérée comme un effort constant que l'individu fait dans la recherche et l'instauration de certaines formes relations avec certains éléments de son environnement matériel et/ou social. Nous pouvons donc comprendre ce que peut provoquer la résistance de certains éléments de l'environnement à ce système d'interactions.


La Démotivation implique la perte de "l'élan vital"

Elle se traduit par l'émoussement des plaisirs, notamment les contacts avec autrui. Les symptômes de la démotivation peuvent être de type fonctionnel ou psychosomatique (prise en compte des mécanismes émotionnels et physiologiques). Ce sont les troubles des diverses fonctions qui entraînent des anomalies des activités volontaires. Pour comprendre les défaillances de la motivation, il faut appréhender les manifestations du trouble psychologique.


Lorsque le trouble est léger, il est perçu sous la forme d'un trouble menaçant la personnalité et la volonté, d'où l'anxiété prédominante et les réactions mélancoliques.

Lorsque le trouble est aigu, la volonté s'inhibe totalement et l'initiative motrice est gênée et le sujet démotivé a alors l'impression d'une force cherchant à dominer sa volonté, d'où ses réactions délirantes, prenant la forme, soit de délire de persécution, soit de délire d'influence dans lequel le sujet démotivé fait intervenir le magnétisme, la suggestion etc..


lorsque le trouble est chronique, on arrive au stade de l'automatisme (psychiatrie médicale: les maladies de la volonté).


Les symptômes associés à la démotivation sont: l'angoisse, la déprime, la fatigue, la colère, la léthargie (sommeil pathologique profond avec relâchement musculaire total et un affaiblissement des fonctions végétatives), l'hostilité et la déloyauté envers l'organisation et ses dirigeants, la baisse de rendement, la résistance au changement et l'intention de quitter son emploi.

En ce qui concerne l'affect: le sentiment de culpabilité est accompagné d'une nette impression de ne pas être à la hauteur, d'une baisse d'estime de soi, d'un découragement, d'une démobilisation, d'une démoralisation et d'un sentiment de désorientation.


Les troubles de la démotivation sont assimilables aux troubles de l'épuisement psychologique au travail: pathologie consistant en des troubles de la pensée, troubles du jugement, régression à des formes de raisonnements infantiles, troubles de la mémoire et désorientation temporo-spatiale. La particularité de ces troubles est d'affecter la cognition (processus d'acquisistion des connaissances) dans un secteur relié aux activités professionnelles, compatibles pendant longtemps avec une bonne adaptation à la vie ordinaire en dehors du travail. Leur étiologie est complexe et a été analysée récemment (Molinier, Flottès, 1997; Bartoli et coll., 1999. Cité par Christophe Dejours (2000) Travail, Usure mentale. Nouvelle édition. Paris. Baillard.


Comment faire face à la démotivation

Il faut commencer par faire un diagnostic pour connaître le décalage entre les objectifs à atteindre (le travail prescrit) et les moyens (organisationnels et compétences) dont dispose le sujet au travail pour les atteindre; le décalage entre ce que nous voulons et ce que nous faisons pour donner du sens à notre vie.


Pour cibler le dysfonctionnement, il faut appréhender les facteurs inducteurs

Il s'agit d'avoir des connaissances de la personnalité antérieure, de l'humeur habituel (anxiété, dépression) et de l'histoire de vie familière et singulière du sujet. On peut à cet effet utiliser les grilles d'observation.


Le traitement consiste à agir sur les significations à travers une verbalisation

C'est une psychothérapie cognitive ou comportementale. Il faut agir sur la cognition, c'est-à-dire les systèmes de pensées. Tout revient à changer les significations des situations perçues et à orienter les conduites. Il faut avoir une explication et une compréhension de nos conduites. Il faut avoir accès à notre subjectivité (nos signification personnelles).

Le sens naît toujours d'un rapport à quelque chose. Notre rapport au réel de la situation de travail et à notre capacité métacognitive définissent le sens de notre réussite. C'est notre capacité d'auto régulation et d'auto connaissance (méta connaissance) la représentation que nous faisons de nous-même sur nous-même.


Le rôle de régulation

Il concerne l'usage pour prendre des décisions d'action et pour gérer notre propre état. Il s'agit d'une part du savoir sur le savoir: de l'étendu et de l'origine de nos connaissances sur l'objet de notre activité, des allocations de ressources mobilisées par soi pour être à l'aise, pour anticiper le coût cognitif et éviter le choix à chaud. D'autre part il s'agit du savoir sur soi: de ce que nous savons de nos performances "traitements cognitifs", nos forces, nos faiblesses, notre sensibilité à l'erreur, nos niveaux d'expertise dans différents domaines et de nos sentiment de progresser devant la résolution des problèmes de notre existence.


Les techniques classiques d'étude de la motivation

L'entretien en profondeur, les commentaires provoqués, l'interview de groupe, le brainstorming, les techniques projectives, l'analyse des contenus, la recherche des besoins à travers des grilles prédéterminées, la recherche des attitudes et des valeurs à travers des analyses de contenu qualitatives: la verbalisation. Il nous faut faire un diagnostic voire un auto diagnostic pour trouver ou essayer de trouver ce décalage qui existe. Une grille de ces questions peut nous aider à donner du sens et à nous mettre en face de notre motivation ou démotivation.