Les risques psychosociaux
Les risques psychosociaux sont souvent résumés par simplicité sous le terme de "stress" qui n'est en fait, qu'une manifestation de ces risques. Ils recouvrent en réalité des risques professionnels d'origine et de natures variées qui mettent en jeu l'intégrité physique et la santé mentale des salariés et ont par conséquent, un impact sur le bon fonctionnement des entreprises.
Une prévention insuffisante des risques psychosociaux a des conséquences désastreuses, les souffrances des salariés et pour les employeurs (baisse de motivation, absentéisme, perte d'efficacité etc.). La négligence des problématiques humaines se paie, à la fois au plan social et économique, mais aussi au niveau de l'image et, bien évidemment, au niveau juridique.
Dans le cadre du Bureau International du Travail (BIT), un programme de prévention impose aux entreprises de se mobiliser et d'entreprendre des actions pour prévenir les risques psychosociaux, voire les éliminer ou, à défaut, les réduire.
Depuis 1991, en application de la directive-cadre européenne 89/391/CEE, la loi définit une obligation générale de sécurité qui incombe au chef d'établissement. (article L. 4121-1 du Code du travail).
" Les entreprises ont une obligation de prévention des risques professionnels, notamment en matière de harcèlement moral, qui doit figurer dans le règlement intérieur."
Pour les entreprises
On peut noter un lien entre l'apparition des risques psychosociaux et l'absentéisme, le taux élevé de rotation de personnel, le respect médiocre des horaires ou des exigences de qualité, des problèmes de discipline, la réduction de la productivité, des accidents de travail et des incidents, une augmentation des rebuts et des malfaçons, une dégradation du climat social, des atteintes à l'image de l'entreprise...
Des branches professionnelles et des entreprises ont mis en place des démarches visant à réduire les facteurs de risques psychosociaux.
Pour les salariés
Les risques psychosociaux peuvent entraîner des pathologies professionnelles telles que des dépressions, des maladies psychosomatiques, des problèmes de sommeil, de dos, d'ulcères gastroduodénaux, mais aussi favoriser les troubles musculosquelettiques, des réactions comportementales (abus de drogue, d'alcool, de tabac), des maladies cardio-vasculaires voire entraîner des accidents de travail.
Toute personne, victime présumée ou témoin, peut ainsi demander un entretien auprès du collaborateur au comportement jugé déplacé, puis auprès d'un acteur de la prévention en interne (DRH, médecin du travail, hiérarchie...). Une enquête confidentielle peut alors être engagée, et la personne mise en cause, convoquée; Au final, une commission composée de divers acteurs de l'entreprise statue sur son sort. "
Bien que des plaintes restent rares, le fait de formaliser ce type de dispositif est dissuasif"
NOTIONS INDISPENSABLES
L'autonomie
L'autonomie est à la fois une ressource importante pour adapter son rythme et sa charge de travail, ainsi qu'un signe de reconnaissance et de confiance accordée au salarié. Toutefois, lorsque l'autonomie n'est pas accompagnée d'un minimum de cadre, elle peut placer la personne dans l'incertitude et l'inquiétude.
La marge de manoeuvre
D'une manière générale, la notion de marge de manoeuvre établit un lien entre la santé et le contrôle de chacun sur sa situation de travail. Cette part de liberté accordée permet de faire face et de réguler au mieux l'activité de travail. Par ailleurs, la possibilité donné à la personne d'agir sur sa situation de travail, d'y déposer une marque personnelle est créatrice de bien être au travail. Au contraire, les situations de travail qui ne donnent pas d'espace de liberté suffisant démobilisent progressivement les capacités créatrices. Elle empêchent également de construire du sens au travail, conditions essentielle du bien être. Enfin permettre le développement des marges de manoeuvre constitue également un moyen de reconnaissance sociale du travail.
Le soutien social
Le soutien social au travail (soutien émotionnel et technique) de la part des collègues et des supérieurs hiérarchiques module le déséquilibre (entre les contraintes de l'environnement et les ressources personnelles) et participe à réguler les états de stress ressentis.